A quelques minutes du début de son interview de Nicholas Jonas, Ilena était à peine plus détendue que lorsqu'elle avait reçu le couturier de talent Sebastian Krüger. Evidemment, cette fois, l'importance sentimentale était moindre. Si elle gaffait devant Nicholas, elle n'aurait pas aussi honte que face à Sebastian, parce qu'il ne s'agissait pas, cette fois, de son modèle dans la vie. Nicholas, bien qu'il lui soit extrêmement important, était loin de lui inspirer ce profond respect, qui lui venait naturellement à l'égard de Sebastian.
Pour autant, Nicholas n'était pas n'importe qui. C'était certain. Des interviews, il en avait vu passer plus d'une et l'habitude fait qu'on se rend plus facilement compte des éventuelles erreures commises.
S'affairant toujours plus fébrilement à différents détails de dernière minute, Iléna se figurait qu'elle avait tout de même quelques avantages. D'abord, elle même n'impressionnait pas. Elle n'avait pas encore vraiment eu le temps de se forger un noms au sein de la presse Philadelphienne et encore moins vis à vis du grand public et, par delà son manque de réputation, elle était seule. Le fait de ne pas se retrouver face à une entreprise aussi conséquente qu'un magasine comme Vogue, par exemple, peut mettre en confiance. De plus, dans le mail que lui avait envoyé Nicholas en réponse à son invitation, il avait dit avoir lu la première édition du Philadelphian Whisperer et l'avoir appréciée.
C'était toujours un bonus non négligeable.
Elle tournait, donc, et retournait entre son bureau et sa salle d'interview, attendant que la sonnerie, la prévenant de l'arrivée que chanteur et musicien daigne retentir dans les locaux et qu'elle puisse aller l'accueillir. Elle mettait un point d'honneur à ouvrir la porte aux personnes qui entraient dans le bâtiment qu'elle louait pour le magasine. Quels qu'ils soient, ils étaient accueillis comme un hôte devait accueillir ses invités.
Nicholas ne dérogerait pas à la règle.